dimanche 15 novembre 2015

« Le complexe de Di » de Dai Sijie

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Une histoire chinoise. Après ses études en France, où il a étudié la psychanalyse, Mou revient en Chine où il va exécuter son métier de psychanalyste. Il serait le premier psychanalyste chinois. Pour un tarif bas, il explique les gens leurs rêves. Nous sommes au début du XXIe siècle dans la campagne pauvre de la Chine, alors nous nous trouvons loin du côté est, la partie de la Chine riche et développé.
Après être revenu en Chine, Muo découvre que son ancienne amie Volcan de la Vieille Lune est emprisonnée pour avoir vendu des photos à des étrangers. Ce sont photos qui montrent la brutalité de la police chinoise. Pour effectuer sa libération, Muo doit suborner le juge Di. Si'l lui amène une vierge, le juge libérerait à son tour son amie emprisonnée. Alors, Mou doit trouver une vierge qui sera prête à partager le lit du juge.  

Muo commence à sa quête. Il traverse la campagne à vélo à la recherche d’une vierge. Il rencontre des femmes, il leur explique leurs rêves et de cette façon il essaie de trouver une vierge. L’histoire contient des explications des rêves inévitables, mais, heureusement, ils ne forment pas une grande partie du livre. Les rêves et leurs explications ne sont pas impressionnants ou amusants. Le récit est surtout une succession des aventures de Muo.

Je crois que l’auteur a visé à rédiger une histoire amusante et légère. Malheureusement, l’humour est un peu vulgaire. De plus, l’histoire est ennuyeuse et elle n’a pas captivé mon imagination. En fait, après quelque temps, j’ai commencé à m’irriter de ce personnage de Muo, un personnage que je trouve peu sympathique. Je comprends la plupart des allusions ouvertes et couvertes à la théorie de Freud, Muo est quand même un psychanalyste et Freud est son héros, mais ils ne sont pas drôles. Ça suffit déjà après quelques chapitres, ces descriptions vulgaires des fonctions physiques du corps et ces histoires sur la virginité perdue. Le récit devient rapidement trop enfantin.


Malgré sa taille normale, j’ai eu besoin de plusieurs semaines pour finalement terminer ce livre. Le livre a gagné le Prix Femina en 2003.