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lundi 8 février 2016

« L’occupation » d’Annie Ernaux

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C’est une histoire d’une femme qui a quitté son plus jeune amant W. Seulement quelques mois plus tard, il a une nouvelle liaison avec une autre femme. C’est une catastrophe ! Sans vraiment comprendre pourquoi, elle tombe dans la jalousie. Cette jalousie se développe jusqu'à devenir une obsession, « une occupation ». 

L’auteur décrit presque mécaniquement ses sentiments et ses actions en essayant de retrouver plus d’informations et surtout le nom de cette « rivale ». Mécaniquement, car l’auteur décrit ses actes sans émotions, comme ils sont des actes d’une autre personne. Elle ne montre pas beaucoup de sentiments d’amour envers son ex-amant W. On n’apprend pas pourquoi elle lui a quitté. On n’apprend pas si elle l’aime encore. Pas du tout, en fait. Alors, sa jalousie est deux fois déraisonnable ; d’abord par soi-même et ensuite par le fait qu’elle ne montre pas quelconque amour pour son ex-amant. Objectivement, elle n’a pas quelconque raison pour être jalouse. Objectivement… La jalousie, c’est surtout une façon d’accepter la rupture de sa liaison. 

lundi 18 janvier 2016

« Journal du dehors » d’Annie Ernaux

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D’abord, après avoir lu le premier cinq, six pages, on se demande pourquoi continuer la lecture ? Le livre se compose de petits morceaux de textes. Ce sont des petites scènes, des descriptions de petits événements isolés, « un homme assidu dans le métro », « un enfant qui joue »... L’auteur explique que les textes reflètent les gestes, les attitudes et les paroles de gens qu’elle rencontre pendant ses occupations quotidiennes. Elle ne parle pas avec les gens, elle « les regarde et les écoute seulement ». Elle décrit les émotions qu'ils se laissent, elle cherche « quelque chose sur elle à travers eux ».
Tous les textes sont courts, ils comprennent seulement quelques phrases, peut-être un alinéa ou une page. Les textes ne sont pas liés ; en effet, ils n’ont rien en commun.

dimanche 10 janvier 2016

« La Place » d’Annie Ernaux

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Un petit livre impressionnant. C’est d’abord une autobiographie d’un auteur sur son enfance et sa relation avec son père. Mais, en effet, ce livre offre beaucoup plus, car son thème est surtout la mobilité sociale. Ses parents, ils étaient des gens simples, d’abord ils étaient des ouvriers et après ils devenaient petits commerçants. L’auteur, elle, a eu la chance de se libérer de ce petit milieu, d’étudier et de trouver une nouvelle place sociale. Dans cette évolution, elle a perdu son rapport avec son milieu original et surtout avec son père.

C’est un roman court, moins de cent pages, mais le texte est très fort, clair et touchant. C’est un texte réaliste, les descriptions sont courtes et intelligibles. C’est aussi un texte facile à lire, sans aucun doute la raison pourquoi ce livre est populaire chez les lycéens néerlandais.