dimanche 24 janvier 2016

« Intimidation » de Harlan Coben

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Un thriller américain. C’est une histoire suffisamment captivante pour la terminer sans donner beaucoup de satisfaction. Un mari découvre que son épouse de presque vingt ans cache quelque chose à lui. Après cette découverte et après la première confrontation entre les conjoints, l’épouse disparaît en abondant sa famille.

C’est une lecture facile, le style ne pose pas un challenge. Les phrases sont courtes, les développements sont lents et la suspense manque. On n’a pas besoin de beaucoup d’attention pour terminer ce genre de thrillers. Seulement après avoir terminé la moitié du livre on commence à comprendre que ce livre serait un thriller. Je l’ai lu « par accident » sur une liseuse d’un ami. C’était mon premier livre de Harlan Coben et pour le moment ce sera vraisemblablement le dernier.

lundi 18 janvier 2016

« Journal du dehors » d’Annie Ernaux

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D’abord, après avoir lu le premier cinq, six pages, on se demande pourquoi continuer la lecture ? Le livre se compose de petits morceaux de textes. Ce sont des petites scènes, des descriptions de petits événements isolés, « un homme assidu dans le métro », « un enfant qui joue »... L’auteur explique que les textes reflètent les gestes, les attitudes et les paroles de gens qu’elle rencontre pendant ses occupations quotidiennes. Elle ne parle pas avec les gens, elle « les regarde et les écoute seulement ». Elle décrit les émotions qu'ils se laissent, elle cherche « quelque chose sur elle à travers eux ».
Tous les textes sont courts, ils comprennent seulement quelques phrases, peut-être un alinéa ou une page. Les textes ne sont pas liés ; en effet, ils n’ont rien en commun.

Rendez-vous avec mon fils de Janine Boissard

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C’était par hasard que j’ai emprunté ce livre de Janine Boissard, juste après avoir terminé « Moka » de Tatiana de Rosnay. Chacun de ces deux livres commence par une mère qui retrouve son fils à l'hôpital. Dans le cas de « Moka », le fils est plongé dans le coma suite à un accident de route. Contrairement à cette situation d’une victime innocente, la mère dans le « Rendez-vous avec mon fils » découvre que son fils d’environ vingt ans est un toxicomane.

Il y a quelques autres points communs entre les livres. Par exemple, chacun de ces deux mères va chercher le coupable (l’automobiliste qui a causé l’accident ou le fournisseur de la drogue). En outre, on trouve les mêmes problèmes et les mêmes doutes entre chaque couple de parents à cause du stress de la situation.

Monsieur Ibrahim de Eric-Emmanuel Schmitt

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Une nouvelle amusante. Un enfant juif trouve une figure de père dans un épicier vieux et musulman, monsieur Ibrahim, qui habite la même rue. Le propre père de l’enfant est dépressif et ne fonctionne pas comme parent. C’est une petite histoire pour passer le temps. Le texte du livre est léger et très accessible. L’histoire m’a rappelé un peu à « La vie devant soi » de Romain Gary, bien que « Monsieur Ibrahim » ne présente pas les mêmes émotions et sentiments.

dimanche 17 janvier 2016

La Princesse de Mantoue de Marie Ferranti

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Un petit livre, environ cent pages, sur la vie de Barbara de Brandenbourg. Elle était la femme du marquis italien Ludovico III Gonzaga. Ils vivaient au XVe siècle à Mantoue en Italie. C’est un roman fictif, bien que Barbara ait existé. L’auteur a inventé une histoire attrayante en utilisant quelques personnages vrais de ce temps, comme le peintre Mantegna. Malgré, ou, peut-être, grâce à la fiction, le récit est convaincant.

Je ne connaisais pas encore le peintre italien Andrea Mantegna qui est le créateur des fresques dans le « Camera dépita », une chambre dans le palais de Barbara et son mari. La création de ces fresques a été décrite dans le livre. C’est toujours amusant de découvrir des nouveaux artistes par ces biographies vraies ou fictives.

samedi 16 janvier 2016

« Moka » de Tatiana de Rosnay

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Justine retrouve son fils à l'hôpital plongé dans le coma suite à un accident de route. L’automobiliste qui a causé l’accident a fui sans s’arrêter. Justine est dévastée et se demande sans cesse pourquoi le chauffeur ne s’est pas arrêté pour aider son fils. Déçue par le manque d'action de la police, elle décide d’aller voir et d’affronter le coupable présumé elle-même.
C’est un roman qui comporte surtout les pensées et les émotions de Justine. C’est un récit fluide. Les émotions, les doutes et surtout le désespoir de la mère sont poignants de réalisme. Les autres personnages présents dans le livre sont aussi bien développés.

jeudi 14 janvier 2016

« La Rêveuse d’Ostende » de Eric-Emmanuel Schmitt

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Une collection de cinq nouvelles légères et amusantes. J’ai surtout aimé la première et la troisième nouvelle. C’est la première et plus grande nouvelle qui a donné son titre au livre. Une vieille dame raconte pour la première fois ses expériences avec une liaison d’autrefois à l’auteur de l’histoire. Dans la troisième nouvelle, une jeune infirmière, esseulée et sans confiance en elle, tombe amoureuse d’un de ses patients. Par ce sentiment elle commence à prendre de l'assurance et à s’ouvrir aux autres. Ce sont des histoires simples, amusantes et touchantes. 

Les autres nouvelles sont aussi bonnes, mais elles m’ont captivé un peu moins. La collection entière est une œuvre facile à lire qu’on pourrait terminer aisément dans une journée.

mercredi 13 janvier 2016

Thérèse Desqueyroux de François Mauriac

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Une histoire déprimante qui se déroule dans les années vingt du dernier siècle dans le Sud-Ouest de la France. Thérèse, une femme intelligente et malheureuse, a tenté d’empoisonner son époux. L’affaire a été déclarée un « non-lieu » par le court et elle peut retourner chez sa famille. Sa victime, son époux, il a aidé Thérèse par mentir dans son témoignage, mais seulement pour protéger le nom de la famille. Après sa rentrée à la maison, Thérèse s’est traitée comme une prisonnière par son époux et par sa belle-famille. Malgré tout le malheur et toute la misère présentés dans cette histoire déprimante, l’auteur a quand même trouvé une fin libératoire.

mardi 12 janvier 2016

« Double vie » de Pierre Assouline

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Un livre surprenant et surtout difficile à juger. Après l’avoir terminé, il y a quelques jours, je n’ai pas encore trouvé le mot juste pour le décrire. Je ne sais pas qu’en penser. Au début, après les premières vingt pages, j’ai cru que j’ai emprunté la fausse édition, une autre œuvre avec le même titre qui n’a pas gagné un prix littéraire. Le texte est très explicite, presque pornographique, et beaucoup trop explicite à mon goût. Mais non, j’ai vérifié les données et c’était l’édition correcte, le même titre et le même auteur. Donc, j’ai continué avec hésitation. Après avoir continué la lecture un peu plus, j’ai compris que ce texte explicite ne serait pas un texte de mauvais goût, mais un « texte fonctionnel » (comme la nudité dans un film serait toujours « fonctionnelle »).

dimanche 10 janvier 2016

« La Place » d’Annie Ernaux

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Un petit livre impressionnant. C’est d’abord une autobiographie d’un auteur sur son enfance et sa relation avec son père. Mais, en effet, ce livre offre beaucoup plus, car son thème est surtout la mobilité sociale. Ses parents, ils étaient des gens simples, d’abord ils étaient des ouvriers et après ils devenaient petits commerçants. L’auteur, elle, a eu la chance de se libérer de ce petit milieu, d’étudier et de trouver une nouvelle place sociale. Dans cette évolution, elle a perdu son rapport avec son milieu original et surtout avec son père.

C’est un roman court, moins de cent pages, mais le texte est très fort, clair et touchant. C’est un texte réaliste, les descriptions sont courtes et intelligibles. C’est aussi un texte facile à lire, sans aucun doute la raison pourquoi ce livre est populaire chez les lycéens néerlandais.

samedi 9 janvier 2016

Knock ou le triomphe de la médecine de Jules Romains

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Un petit livre, une petite pièce de théâtre, sur la crédulité et la faiblesse de gens. La première représentation a été en 1923, j’ai lu l’édition Gallimard de 1924. (Au moins, l’édition abrégée que j’ai lue se base sur cette édition). Bien que la pièce ait été publiée en 1924, elle est toujours pertinente.

L’histoire est simple et très connue, il y a plus de 3 000 lecteurs sur Babelio, donc je crois que je n’ai pas besoin de la résumer. Une lecture facile et amusante, bien que le texte soit un petit peu vieux jeu.
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« Aimez-vous Brahms » de Françoise Sagan

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Paule, une Parisienne de presque quarante ans, quitte sa liaison de longue date avec Roger pour Simon, un homme qui a quatorze ans de moins. Après, les doutes s’annoncent. C’est une histoire d’amour, et comme presque toutes les histoires d’amour, elle est surtout une histoire de solitude, de doutes et d’incertitude. 

C’est un livre qu’on pourrait terminer rapidement. Non seulement pas à cause de sa petite taille, mais aussi grâce à son style d’écriture qui est surtout simple et clair. En effet, c’est un roman bien écrit. Les personnages sont crédibles. Je trouve Paule une femme à plaindre qui ne peut pas vivre avec ou sans son amour abandonné. Roger, le partenaire abandonné, est un homme de plusieurs liaisons simultanées qui ne mérite pas vraiment une femme comme Paule. Simon, il, il est jeune, sincère, naïf et totalement amoureux de Paule.

vendredi 8 janvier 2016

« Court serpent » de Bernard du Boucheron

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Une histoire noire mais bien racontée. Nous sommes au XIVe siècle quand l’Abbé de Joug-Dieu, Montanus, un Norvégien et inquisiteur ordinaire et extraordinaire, est envoyé en mission. Il doit visiter une colonie chrétienne de Nouvelle Thulé dans l’extrême Nord du Groenland avec laquelle on a perdu le contact. Sa mission est simple ; enquérir de l’état du peuple chrétien, faire un rapport sur la situation locale et restaurer la foi et l’ordre.

Le Court Serpent est le nom du bateau avec lequel Montanus fait le voyage. C’est un voyage effrayant, le temps est terrible et il fait froid. Après son arrivée en retard, après une traversée dégoûtante, il découvre le destin triste de la colonie. C’est la déchéance totale : les gens ont perdu la foi chrétienne, mais, plus important, leurs fermes ont échoué, on a faim, on a froid, ils n’ont rien à perdre, bref, ils sont désespérés. Alors, l’inquisiteur, il va essayer de reconstruire la colonie et de rétablir la foi.