Faire le bilan annuel
de mes livres préférés est toujours une belle tradition mais aussi un travail
pénible. Voici mes cinq coups de cœur de cette année. C’est mon top 5 de 2015, une liste qui contient des livres français que j’ai lus en 2015 et qui m’ont impressionné le plus.
« Charlotte » de David Foenkinos
C’est une biographie de Charlotte Salomon qui m’a
vraiment ému. Charlotte Salomon était une jeune peintre allemande qui a été tuée
par les Nazis en Auschwitz en 1943. Le style de l’écriture est beau et original.
Le texte est écrit comme un poème : les phrases sont souvent courtes et chaque
phrase commence à une nouvelle ligne. C’est ce livre-ci qui m’a introduit à l’œuvre
de Charlotte « Vie ? ou Théâtre ». C’est une grande collection de dessins et
textes sur sa vie. La collection se trouve maintenant dans La Musée historique juive à Amsterdam. Le livre a gagné le Prix
Renaudot et le Prix Goncourt des lycéens en 2014. (Ma critique).
« Rien ne s’oppose à la nuit » de Delphine de Vigan
C’est l’œuvre par laquelle j’ai découvert
l’écrivain Delphine de Vigan. C’est une histoire de famille dans laquelle elle décrit
la vie de ses grands-parents et de sa mère Lucille. C’est une histoire vraie et
très personnelle. Le livre m’a impressionné, surtout par la vivacité des personnages.
Le livre a été très bien composé et le style du texte est simple et clair. On
peut se perdre facilement dans la lecture. Le livre a gagné le Prix du roman
Fnac en 2011 et plusieurs autres prix littéraires. (Ma critique).
« Le rapport de Brodeck » de Philippe Claudel
Une histoire sur la xénophobie, la haine et la
lâcheté de gens. Elle se déroule dans une société campagnarde et isolée,
quelques années après la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’absence totale
des références aux événements historiques avec l’utilisation fréquente des mots
anciens d’un dialecte allemand renforce, d'une manière ou d'une autre, cette
atmosphère triste et intemporelle de l’histoire. L’écrivain a réussi à créer
une ambiance lugubre qui donne au lecteur un sentiment sinistre, un « unheimliches
gefühl », pour ainsi dire. C’est un livre impressionnant, oppressant et
captivant qui a gagné le prix Goncourt des lycéens en 2007. (Ma critique).
« Nymphéas noirs » de Michel Bussi
Une histoire de meurtres à Giverny, le village
de Claude Monet. C’est un livre qui est très bien composé avec une intrigue vraiment
maligne et avec une fin surprenante. Le livre se lit facilement car le texte
est léger et amusant malgré les tragédies qu’il contient. C’est une histoire
dont les personnages deviennent chers au lecteur. C’est une histoire qui donne aussi l’envie
de retrouver l'œuvre de Monet et ses collègues. (Ma
critique).
« La fin de l’homme rouge » de Svetlana Alexievitch
Magnifique ! C’est le premier mot prononcé après avoir
terminé cette œuvre. J’ai lu beaucoup de livres sur l’histoire de l’est et sur
la Guerre Froide dans lesquels on trouve surtout des abstractions et des
analyses « objectives ». Svetlana Alexievitch a écrit un livre
d’histoire d’un tout autre genre ; elle a invité un grand nombre de gens à
raconter leur enfance dans l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques.
Elle leur a demandé aussi de partager leurs expériences en ce qui concerne les
développements et changements sous Gorbatchev. L’ensemble de toutes ces
histoires personnelles constitue un récit impressionnant et touchant. Le livre
présente une tout autre perspective sur l’histoire de l’URSS et sur l’histoire
russe récente. C’est une œuvre intéressante et captivante. L’auteur a gagné le
Prix Nobel en 2015. (Ma critique).
On peut choisir seulement
cinq livres pour un top 5. Seulement cinq livres sur environ 150 livres lus en
2015… Alors, encore cinq autres livres qui m’ont aussi impressionné en
2015 :
« Le
quatrième mur » de Sorj Chalandon
« La
vérité sur l’Affaire Harry Quebert » de Joël Dicker
« Jézabel
» d’Irène Némirovsky
« Magnus »
de Sylvie Germain
« Alex »
de Pierre Lemaitre