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C’est un livre
intéressant sans le pouvoir de vraiment toucher le lecteur. Les événements sont
un peu trop absurdes et irréels pour donner une histoire vraiment captivante. Le protagoniste, « l’Enquêteur », est un
individu qui semble un peu désincarné. Il doit examiner une série de suicides
dans une grande entreprise ou « l’Entreprise ». Nous suivrons les
événements pendant son séjour dans un hôtel étrange et pendant sa visite à cette
Entreprise. C’est l’enquêteur qui raconte l’histoire. Il endure des incidents étranges
et désagréables.
L’histoire est vraiment
intemporelle mais elle se déroule dans l’actualité, car on parle de télévisions
et de portables. Nous nous trouvons dans une société régularisée rigidement dans
une quelconque ville qui est dominée par cette grande Entreprise qui est vraiment
omniprésente. Tous les personnages dans
le livre sont des fonctionnaires froids et impersonnels. Ils représentent surtout
des symboles plutôt que des gens réels avec des émotions et des sentiments
humains. Les personnages dans le livre ne portent pas des noms propres, mais
ils s’appellent après leurs fonctions : L’Enquêteur, Le Policier, Le Guide, Le
Veilleur, et, mon étiquette préférée, Le Responsable.
Chaque personnage, chaque fonctionnaire, a sa petite tâche soigneusement délimitée. L’auteur décrit une société qui est devenue une bureaucratie idéale. On croyait lire une histoire de Kafka ! On ne rencontre pas des gens normaux dans ce livre, on ne trouve pas des individus humains non plus. Le public, les gens dans les rues, ils promènent et roulent tous dans la même direction, littéralement. C’est impossible pour un individu comme l’Enquêteur de trouver sa propre voie.
Chaque personnage, chaque fonctionnaire, a sa petite tâche soigneusement délimitée. L’auteur décrit une société qui est devenue une bureaucratie idéale. On croyait lire une histoire de Kafka ! On ne rencontre pas des gens normaux dans ce livre, on ne trouve pas des individus humains non plus. Le public, les gens dans les rues, ils promènent et roulent tous dans la même direction, littéralement. C’est impossible pour un individu comme l’Enquêteur de trouver sa propre voie.
C’est un livre
vraiment intéressant qui traite quelques thèmes distincts mais fortement reliés.
Il y a par exemple l’aliénation d’un individu dans une société impersonnelle, mais
aussi la lutte d’un individu contre les autorités dans une société totalitaire.
C’est une histoire simple avec des événements plutôt absurdes que réalistes. Le
livre donne une ambiance menaçante mais toutes les situations sont tellement
irréelles que le lecteur peut se distancier facilement de l’histoire. En effet,
c’est difficile de s’identifier avec le protagoniste. Il est aussi surtout un
fonctionnaire, mais un fonctionnaire qui montre quelques doutes et quelques sentiments
humains et normaux.
Je n’aime pas vraiment
la fin du livre. Dans les derniers chapitres, l’Enquêteur s’est confronté avec
quelques vérités sur sa propre situation par, bien sûr, « Le Psychologue ».
Bien que ça aide un peu à éclaircir la situation pour le lecteur, pour moi la
fin du livre manque quelque chose, car l’histoire ne se termine pas vraiment.
On peut trouver quelques
similarités entre « l’Enquêteur » et « le Rapport de Brodeck », cet autre
livre de Philippe Claudel. Les deux livres présentent des histoires étouffantes
sur des individus déracinés qui ont dû accomplir une quelconque mission dans un
environnement étrange et inquiétant. Tous les deux protagonistes se trouvent
dans une situation qui se détériore tout au long de l’histoire. Cependant,
je trouve que « L’Enquêteur » n’offre pas du tout cette même ambiance
angoissante et captivante. Je crois que je vais l’oublier rapidement, contrairement
à « Le Rapport de Brodeck ».