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La lecture de
« L’œuvre au noir » a été un grand effort. Un effort gratifiant, bien
entendu. Quel ouvrage ! C’est sans doute le livre le plus compliqué et
bouleversant que j’aie lu depuis mon début français il y a environ cinq ans.
L’histoire se
déroule en Europe au XVIe siècle. La nouvelle époque de la Renaissance prend la
suite du Moyen Âge. Alors, c’est un temps excitant pour les sciences, l’art et
le commerce. C’est aussi l’époque de guerres religieuses, de pauvreté et de
maladie, bref un temps incertain et dangereux pour tous les citoyens, riches ou
pauvres.
Le livre traite
la vie de l’alchimiste Zénon, un homme né à Bruges et enfant illégitime d’un
prince italien et une femme bourgeoise flamande. Il quitte son lieu de
naissance pour parcourir en Europe pendant des décennies. Il se développe à la
fois en clerc, philosophe, médecin et alchimiste. Ses pensées, ses convictions
et ses écritures contredisent le dogme catholique ce qui met sa vie en danger.
Il doit dissimuler son identité et il ne peut pas rester longtemps dans un
endroit quelconque, il s’en va continuellement. Après avoir retourné finalement
à Bruges, las après cette vie errante, il adopte un nom faux pour se protèger.
Bien que le récit traite surtout la vie de Zénon, il y a aussi d’autres caractères par lesquels l’auteur crée une représentation historique réaliste. On suit les vicissitudes de la vie d’Henri-Maximilien, un ami de jeunesse et soldat de fortune. On suit aussi les vies de quelques parents de Zénon, comme sa mère Hilzonde, sa demi-sœur Martha et son oncle Henri Juste, un commerçant Flamand. On apprend tous leurs événements dans le décor d’un Europe du nord-ouest déchiré par des guerres et des maladies.
Le récit offre
une ambiance historique crédible et d’une richesse surprenante. Les caractères
sont vivants et convaincants. La langue est belle et le vocabulaire est riche,
très riche. J’ai dû rechercher des centaines des mots inconnus. Bien que le récit
ne soit pas du tout une comédie, l’humour subtil et ironique est malin et
amusant, surtout dans les discussions religieuses.
Le livre n’est
pas facile à lire ni à comprendre. Il comprend beaucoup des références
historiques et philosophiques. Évidemment, je n’ai pas compris l’entier du
récit. Le savoir nécessaire me manque, et bien
totalement, sauf quelques faits historiques. De temps en temps, j’ai recherché des informations sur Internet
pour bien comprendre le contexte historique. Cependant, le livre comprend
autant des faits et références que rechercher tout serait une mission
impossible.
J’ai vraiment aimé le livre et, mais pourtant, il y a des pages que j’ai sautés à cause de leur
difficulté. Les chimères du protagoniste Zénon étaient quelques fois trop
impénétrables ou abstraites pour moi. J’ai relu des grandes parties du texte
pour bien apprécier et pour vraiment comprendre la signification et le style du
texte, mais il y avait des parties qui étaient simplement,
pour dire vrai, un peu ennuyeux.
Bref, pour
terminer le livre, j’ai dû travailler dur ! Après l’avoir terminé, j’ai eu
le sentiment que j’avais réussi à un examen français difficile, c’était une
grande sensation de contentement avec, admettons, un peu du soulagement.
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