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Cinq Français,
cinq humanitaires, voyagent dans un petit convoi de deux camions en Bosnie des
années 90 du siècle dernier. Ils apportent des vêtements, de la nourriture et
des médicaments pour les victimes de la guerre civile. Tous les cinq
humanitaires ont des motifs différents pour participer à cette mission
humanitaire : soit par, soit pour rendre justice soit à cause d’une volonté
abstraite pour aider les gens. Le voyage est dangereux, ils roulent à travers
un pays à feu et ce sont surtout les check-points où les choses sont les plus
risquées. Passer le
check-point, c’est le moment de la confrontation personnelle des humanitaires,
soit avec des soldats réguliers et disciplinés, soit avec des milices
irrégulières et imprévisibles. Ce sont les check-points qui forment les
frontières concrètes entre les territoires de divers combattants.
C’est un
voyage difficile, car les cinq humanitaires, une femme et quatre hommes, ne
forment pas un groupe intégré. Il y a des développements destructifs parmi les
cinq protagonistes. Bref, ils ne
s’apprécient pas. Les deux camions sont vieux et peu fiables et les routes sont
difficiles. Après avoir atteint leur destination, les humanitaires ont perdu
pour la plupart leurs idéaux sur leur mission et peut-être sur les motifs de l’aide
humanitaire en général.
C’est une
histoire crédible dans le contexte d’une guerre civile cruelle et désespérée. Heureusement,
il y a peu de descriptions de la guerre ou des atrocités dans ce livre. Cependant,
les quelques descriptions sont suffisantes pour dessiner les milices barbares
qui ont souillé leur pays et leur peuple pour des générations entières et pour
exprimer l’impuissance frustrante des forces militaires de l’ONU.
Je trouve les
questions sur les motifs des humanitaires provocantes et intéressantes. Les
victimes, ont-ils seulement besoin d’aide humanitaire ou ont-ils surtout besoin
des armes pour se défendre et pour garder leur humanité et leur fierté ? Pourquoi
participer à l’aide humanitaire, est-ce vraiment et seulement pour aider les
victimes innocentes de la guerre ou est-ce surtout pour attendre un
objectif personnel ? C’est aussi pour ces questions que je trouve la postface
de l’auteur, les dernières douze pages du livre, très informative.
C’est un livre
facile à lire, une histoire captivante qui présente des questions intrigantes
sur le phénomène de l’aide humanitaire dans les secteurs des combats.
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