« Dix-neuf secondes » de Pierre Charras

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Un livre sur un thème trop actuel, les vies de quelques gens qui sont soudainement interrompues, une bombe dans le métro parisien, un attentat insensé. C’est un livre captivant, les chapitres se sont présentés comme un compte à rebours ; dix-neuf secondes, dix-huit secondes,... On se trouve dans la tête de quelques personnes sur ce métro, on gagne connaissance de leurs dernières pensées et de leurs derniers sentiments et doutes jusqu’au moment de l’explosion et de leurs morts.

C’est un livre simple avec une histoire prenante. Il y a des personnages divers qui sont plus ou moins sympathiques. Leurs pensées ont été décrites brièvement et avec réalisme. Les questions après, ils sont reconnaissables aussi ; « pourquoi elle a été sur ce métro », « pourquoi elle a disparu de ma vie ». Peut-être les actions du caractère le plus important après l’attentat sont un peu invraisemblables et peu crédibles, mais les sentiments, ils sont concrets et ils ont été bien décrits. On apprend peu sur le coupable, sur ses motifs, sur ses fois, bien que l’histoire suive ses actions un peu après l‘attentat. Seulement une référence à son père, « Alors, qu’est-ce que tu dis de ça, papa ? » pourrait donner une idée sur sa situation ou son état mental. Il est un homme simple qui a été manipulé facilement.

J’ai aimé la partie cynique à la fin de l’histoire, sur la conclusion faute des autorités sur le coupable de cet attentat, un élément cynique mais bien trouvé par l’auteur.  C’est un petit livre, seulement 140 pages, petit mais avec un grand impact, c’est un livre qui embarrasse un peu et qui oblige à la réflexion. Le livre a gagné le Prix du roman Fnac en 2003.