***** |
Après avoir
terminé ce livre sur la Shoah, j’ai des sentiments mitigés. Je préfère lire des
vrais témoignages sur cette époque au lieu de « romans ». Yannick
Haenel présente un livre de trois chapitres. Le premier chapitre traite l’interview
avec Jan Karski dans le film Shoah de Claude Lanzmann. C’est une description
impressionnante.
Dans le deuxième
chapitre, l’auteur présente un résumé du livre « Story of a secret state »
par Jan Karski. Ce livre a été publié en 1944. Il traite les expériences de Jan
Karski, un membre de la résistance polonaise. On apprend ses activités comme
messager entre la résistance en Pologne et le gouvernement improvisé polonais d’abord
en France et plus tard en l’Angleterre. C’est un chapitre intéressant et je suis
sûr que je lirai le livre de Jan Karski plus tard (peut-être l’édition française
de 2004 « Mon témoignage devant le monde »).
C’est le
troisième chapitre qui me trouble un peu. Yannick Haenel présente une fiction
sur la vie de Jan Karski. Le grand thème de ce troisième chapitre est le fait
que les Alliés n’ont rien fait pour les juifs pendant la guerre. C’est un
chapitre amer qui traite surtout les expériences de Jan Karski en
Angleterre et aux États-Unis. Les hommes politiques, les diplomates, ils
écoutent le témoignage de Jan Karksi sur la Shoah, sur l’extermination des
Juifs d’Europe, mais ils ne font rien.
C’est un thème intéressant
et émouvant : « les Alliès, ils se sont renseignés aux actes d’extermination
des Juifs pendant la guerre et ils n’ont rien fait quand même ». Le
thème de l’antisémitisme, en Pologne, en Europe, en Union soviétique, aux États-Unis,
bref, partout, est également un thème intéressant et captivant. Le troisième
thème est bien saisissant ; la frustration personnelle de Jan Karski qui
essaie en vain de toucher les Alliés par son témoignage personnel sur les
horreurs de la Shoah.
Quand même, j’ai
des doutes à ce troisième chapitre, à cette fiction, à cette biographie, sans
vraiment comprendre pourquoi. Les sentiments et les pensées de Jan Karski, ils ont été décrits vraisemblablement. Cependant, je pense que, peut-être, l’auteur
a utilisé le personnage de Jan Karski pour divulguer ses propres idées et avis
sur le rôle honteux des Alliés vis-à-vis la Shoah pendant la Seconde Guerre mondiale.
Je ne sais pas exactement pourquoi, c’est une émotion difficile d’expliquer, mais
pour quelconque raison pour moi « la sincérité » manque. Je préfère des
vrais témoignages en ce qui concerne la Shoah.
Pour conclure, après
avoir terminé ce livre de Yannick Haenel, j’ai des sentiments mitigés, mais, au
moins, j’ai découvert un autre témoignage intéressant sur la Shoah. Le livre a
gagné le Prix du roman Fnac en 2009.
1 commentaire:
C'est un livre que j'ai l'intention de lire un jour.
Enregistrer un commentaire