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Un relativement petit
livre sur une « petite bataille » à Essling près de Vienne au début du
XIXe siècle. Il y a deux jours de combat qui ont laissé plus de 40 000 morts et
je ne sais pas combien de blessés. La bataille à Essling était une bataille que
l’empereur Napoléon a perdue, bien qu’on ne puisse pas vraiment dire que ses ennemis, les Autrichiens, l’ont gagnée. L’armée de Napoléon avait échoué à traverser le
Danube à Essling et à vaincre l’ennemi. Elle y réussira environ six semaines
plus tard (la bataille à Wagram : 80 000 morts…). Le livre rend
compte des deux jours de cette bataille à Essling. On suit les événements des
personnages divers, comme Napoléon lui-même, ses généraux et un nombre de
soldats simples, tous au côté français.
L’écriture est
riche et convaincante. On peut facilement voir les événements
décrits : les camps, le pont faible car improvisé, les soldats avec leurs
uniformes colorés, la poussière, le sang, les blessés, les morts... On peut entendre les
tambours, les cris, les canons, les chevaux... On peut sentir la chaleur, l’angoisse,
la peur, la douleur... Le livre nous emporte vraiment à l’époque de la guerre
et de la paix de Tolstoï. Une scène mémorable dans ce livre : le chirurgien
qui va acheter à Vienne une scie « assez longue et solide, pas trop souple
avec des dents fins » car « dans les batailles on ne soigne pas, on
répare, on traque la mort, on coupe des bras et de jambes ». Un vraiment
très bon livre qui a gagné en 1997 le prix Goncourt et le prix du roman de
l'Académie française.
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