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Une histoire
froide, située en France pendant la Première Guerre mondiale. C’est une
histoire qui se déroule dans le monde bourgeois dans une petite ville auprès du
front. C’est une histoire d’un meurtre d’un enfant, d’une investigation
criminelle sans fin satisfaisante, d’un policier impuissant, d’un décès d’une
épouse et des remords, d’un suicide d’une jeune femme et finalement d’un autre
meurtre d’un autre enfant. Les mondes littéraires de l’écrivain Philippe
Claudel sont froids et tristes (Claudel est aussi l’auteur du livre « Le
rapport de Brodeck »).
L’histoire est
racontée par le policier qui doit résoudre le meurtre d’un enfant. Il décrit rétrospectivement
les événements de la période 1914-1918 environ dix ans plus tard. Les
personnages impliqués dans l’investigation sont déjà tous morts. Il raconte la
vie des notables de sa ville, des notables qui étaient - encore - très
puissants durant la première partie du XX siècle.
C’est un peu difficile
de déterminer exactement le thème de ce livre. Il y a le thème de la séparation
des classes sociales avec l’injustice et l’inégalité de ce temps. Or, il y a aussi
le thème de la solitude et d’autres émotions amères. Donc, c’est un thème
général de la vie, de la force morale de la société française au début du XXe
siècle dans une petite ville pendant un temps très difficile de la guerre. Le
thème du livre n’est pas la guerre. La guerre dans l’histoire, elle est là,
elle complique un peu les affaires, elle a une certaine influence sur les
événements et il y a les blessés et les morts inévitables, mais la guerre n’est
pas vraiment essentielle pour les développements.
J’ai lu ce livre
directement après avoir fini cet autre livre connu de Philippe Claudel, « Le
Rapport de Brodeck », qui a été publié quatre ans plus tard. Les livres sont
un peu ressemblants avec leur protagoniste impuissant dans un monde froid
et déprimant. Or, « Les âmes grises » ne m’ont pas plu tellement comme « Le
rapport de Brodeck ». Je trouve ce livre moins captivant, l’intrique moins
intéressante et le protagoniste moins sympathique. Pour moi, c’est la
créativité de cet autre livre de Claudel qui manque un peu ici. Le livre a
gagné le prix Renaudot en 2003.
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