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Harry Mulisch est
vraiment le plus grand écrivain néerlandais du XXe siècle. Heureusement, on a
traduit ses livres les plus importants en français. Par exemple, on peut trouver
sur Babalio.com environ dix livres traduits, comme « La Découverte du ciel »,
« l’Attentat » et aussi ce livre-ci « Deux Femmes ». Tous
ses livres sont bien composés, mais ils contiennent souvent des références compliquées
aux mythes et légendes grecques. Si on n’y est pas tellement familier, et c’est
le cas pour moi, les livres de Mulisch peuvent être difficiles à lire, car
il y a toujours une autre histoire au-dessous du récit principal. Après avoir
terminé un livre de Mulisch, je dois toujours trouver plus des informations pour
le comprendre vraiment. La lecture d’un œuvre de Mulisch peut être un travail
dur !
Le livre « Deux
Femmes » a été publié en 1975. Bien que la société néerlandaise fût alors déjà
assez libre et tolérante, le thème de l’histoire, l’amour lesbien et le désir d’un
couple lesbien d’avoir des enfants, était encore un peu nouveau et « difficile ».
Aujourd’hui, c’est un thème presque sans intérêt aux Pays-Bas : le mariage est ouvert pour tous les couples, homosexuels ou pas. Deux femmes, c’est
une histoire d’amour de Laura (35 ans) et Sylvia (20 ans) à Amsterdam au début des
années 1970. C’est Laura qui raconte l’histoire, qui décrit ses sentiments, ses
espoirs et ses frustrations. L’intrigue semble très simple, les femmes se rencontrent,
il y a l’ex-mari de Laura qui désapprouve cette liaison lesbienne et il y a les relations
compliquées entre les mères et leurs filles. (Ces relations constituent aussi un petit thème du livre). Donc tout est suffisamment clair
et un lecteur non-intellectuel comme moi peut suivre tous les développements
facilement.Je trouve l’histoire captivante et émouvante, même sans comprendre toutes les références et tous les symboles. C’est ainsi que, sans cette compréhension, la fin de l’histoire est un peu inattendue. Une fin qui m’a touché en effet. Ce sont les références différentes dans le livre au mythe d’Orphée et d’Eurydice qui compliquent un peu les choses. Ces références sont très malignes, mais j’ai eu besoin de lire des critiques et des explications après coup pour vraiment comprendre toute l’histoire. Bien que j’aie lu ce livre au lycée en néerlandais il y a 35 ans, je l’avais oublié complètement avant que je l’aie relu en français.
Je crois que ce
livre mérite un peu plus d’attention sur Babelio.com. C’est un relativement petit
livre avec une histoire impressionnable et émouvante et pourtant réaliste. Un
livre facile à lire malgré les références au mythe d’Orphée et d’Eurydice qui
peuvent être un peu difficiles mais qui sont aussi véritablement malignes.