jeudi 1 octobre 2015

« Le club des Incorrigibles optimistes » de Jean-Michel Guenassia

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L’histoire se déroule à Paris au début des années soixante du XXe siècle. C’est l’époque de la guerre froide et du Rideau de fer. C’est le temps des réfugiés politiques de l’est. Les réfugiés, ils viennent de la Russie, pardon, de l’Union soviétique, ils viennent de la Hongrie, de la Tchécoslovaquie, de la Pologne. Bref, ils viennent de tous les pays communistes. Ce sont des hommes qui ont dû fuir leurs pays à cause de leurs activités contre le régime, ou parce qu’ils se trouvent suspects par les autorités ou pour quelconque autre raison : ils ont dû sauver leurs vies. Ils ont dû abandonner leurs familles, leurs femmes, leurs enfants. Ils ne peuvent jamais retourner.

Les réfugies de l’est qui habitent à Paris se rencontrent quotidiennement dans l'arrière-salle d’un bistrot. C’est là où se trouve « le club des incorrigibles optimistes ». Ils viennent pour boire un verre, pour discuter et surtout pour jouer aux échecs. Bien que tous parlent le russe, la langue utilisée dans le club est forcément le français.  C’est une chose marrante qu’aussi les écrivains Sartre et Kessel fréquentent le club.
C’est un jeune Parisien, Michel Marin, un garçon de douze ans, qui raconte l’histoire. Il joue au baby-foot dans le même bistrot. Un jour, il se trouve par accident dans la salle du club. Malgré sa jeunesse, sa présence a été acceptée par les membres. Au bout d'un certain temps, Michel devient membre du club qu’il fréquente presque quotidiennement. En effet, Michel raconte deux histoires dans le livre : sa propre histoire de sa famille et les histoires personnelles des membres du club.
Michel, un garçon sympathique, a beaucoup des problèmes. Il n’est pas un élève doué à l'école : il s'ennuie et passe tout son temps à lire. C’est pour ça qu’il doit trouver continuellement des excuses et des explications pour masquer les mauvais résultats scolaires à ses parents. Il y a des tensions à la maison, il y a des problèmes entre les familles de son père et sa mère. Il raconte les aventures de son frère aîné qui déserte de l’armée française en Algérie. Il y a des développements avec Camille, une jeune fille importante pour lui qui quand même n’est pas vraiment sa petite amie. En effet, le récit de Michel sur lui-même et sur sa famille est intéressant et amusant. Je crois qu’il pourrait être présenté comme un livre indépendant.
À côté de l’histoire de famille de Michel, il y a des récits des membres du club. Les histoires des hommes qui ont abandonné leurs postes importants chez lui et qui travaillent maintenant comme chauffeur de taxi ou comme gardien de nuit. Leurs récits sont intéressants car ils donnent des images de la vie dans les sociétés communistes du dernier siècle. Chaque histoire personnelle est différente : chaque réfugié a survécu sa propre tragédie.
Je trouve « Le club des Incorrigibles optimistes » un très bon livre. J’aime les narrations de réfugiés politiques de l’est de cette époque. Je lis beaucoup de livres sur l’histoire de la guerre froide, j’étudie un peu les récits des événements politiques de ce temps, donc c’est un thème intéressant pour moi. Le texte du livre est clair et accessible. Malgré les thèmes difficiles, le texte reste léger et il a un sens d’humour. Les personnages sont réalistes et vivants. Toutes les histoires des réfugiés, leurs motifs et leurs aventures, ils sont crédibles. C’est seulement un peu dommage que la fin du livre ne s’occupe plus de la vie de Michel. Bien que le sujet du livre soit le club de réfugiés, la vie de Michel lui-même soit une partie intégrale et complète du livre. Le père, le frère aîné et la petite amie de Michel, ils ont tous disparu de sa vie et le lecteur n’apprend rien sur eux. La vie de Michel a été présentée incomplètement.

Le livre a gagné le Prix Goncourt des lycéens en 2009. 

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