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De retour à l’époque
de la Renaissance : nous sommes en 1506 à Constantinople avec Michel-Ange,
le grand artiste italien. Il a été
invité par le sultan puissant de concevoir un pont sur la Corne d'Or. C’est
amusant de lire comment le sultan a rejeté les plans antérieurs de Léonard de
Vinci, cet autre génie italien de cette époque.
Quand il reçoit l’invitation
du sultan, Michel-Ange, lui, il travaille au Vatican pour le pape. Malheureusement,
il a un conflit sur le plan des affaires avec son client : on ne lui a pas payé
pour son travail. Michel-Ange reste impuissant devant cette situation. Il est frustré
et fâché à cause de ce traitement qu’il considère comme irrespectueux. C’est
pour cette raison qu’il prend la décision de changer de client et d’accepter l’invitation
du sultan : il va à Constantinople.
Constantinople en
1506, c’est une grande ville importante, le capital du monde ottoman. Michel-Ange
s’immerge dans cet univers nouveau. Il rencontre un nombre de personnages intéressants,
un poète, des marchands vénitiens, et il tombe amoureux d’une danseuse
mystérieuse. Développer des idées, trouver de l’inspiration, concevoir le
projet, c’est un procès dur. Malgré sa célébrité, l’apparition de Michel-Ange à
la cour du sultan n’est pas acceptée par tous. Il y a de ressentiment à cause
de cet artiste étranger et chrétien. C’est pour ça que, à la fin de l’histoire,
après avoir terminé ses plans pour le pont, il a besoin de déserter Constantinople
rapidement.
« Parle-leur
de batailles de rois et d'éléphants », c’est un petit livre original sur un
grand thème. On fait connaissance avec quelques caractères qui ont influencé
Michel-Ange pendant son séjour à Constantinople. Le style du texte est beau et
fluide. Évidemment, aujourd'hui, nous ne connaissons pas « le grand pont
de Michel-Ange à Istanbul », bien que le sultan ait accepté les plans de
Michel-Ange. On trouve l’explication convaincante de cette absence lamentable dans
le texte. En effet, Michel-Ange s’est trouvé encore une fois non payé par un
puissant de cette époque.
J’ai lu ce livre avec
beaucoup de plaisir. Le livre a gagné le Prix Goncourt des lycéens en 2010.