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C’est l’histoire
d’Antonio José Bolivar Proano, un vieil homme qui habite un petit hameau isolé
à côté d’une rivière en Amazonie. Bien qu’il ne soit pas né dans la forêt équatoriale,
il a vécu là depuis son arrivée, il y a plus de quarante ans. En effet, il a demeuré
pour quelques années chez les Shuar, une population indigène, où il a appris l’art
de la vie naturelle : la chasse, la guérison et l’art de se déplacer sans
être aperçu dans la forêt vierge.
Antonio José est
un homme seul. Il vit dans une petite
cabane primitive. Son plus important passe-temps est la lecture, la lecture des
romans d’amour. Il les lit très lentement à l'aide d'une loupe. En effet, ses
possessions les plus précieuses sont sa loupe et son dentier... Chaque six mois,
le dentiste itinérant lui emporte deux nouveaux livres. C’est une vie simple et
naturelle.
Malgré sa grande
isolation, les autorités sont représentées dans ce hameau quand même : il
y a un maire, un homme gros, arrogant et désagréable. Après la mort de quelques
colons blancs à cause d’une attaque par un tigre, quelque part dans les parages
du hameau, le maire organise une expédition pour tuer le félin. Il force Antonio
José Bolivar Proano à participer à cette expédition en raison de son expérience
de chasse. Ce sera une expédition qui symbolise et expose les conflits fondamentaux
entre la vie naturelle indigène et les forces du développement économique.
Le livre est un
hommage à un grand défenseur de l’Amazonie. C’était un homme indigène, un ami
de l’auteur, qui a été tué en protégeant la forêt contre les compagnies du bois
et contre d’autres organisations criminelles qui visent l’exploitation de la forêt.
En dépit de ce motif lourd, le récit est léger, beau et amusant. En effet, c’est
un livre très agréable avec une belle histoire simple et émouvante. Malgré la légèreté
du récit, le live ne perd pas son message important sur la nécessité de protéger
l’Amazonie.
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